FORMATIONS



À LA CROISÉE DES OMBRES
Intervenantes : Nicole Ayach, metteuse en scène et directrice de la Cie Hékau et Tatiana Carret, régisseuse lumière
Du lundi 16 au vendredi 27 mai 2022


VJING : MANIPULATION D’IMAGES LIVE POUR LE SPECTACLE VIVANT
Intervenante : Marthe Drucbert, artiste visuelle transdisciplinaire
Du lundi 13 au vendredi 17 juin 2022

Spectacle : création

PLANGERE

La Compania

Nuage

Vendredi 29 et samedi 30 avril 2022 à 19h

PLANGERE



Théâtre, masques, marionnettes et ombres portées
Sous la lumière terne des bougies, cinq personnages féminins, un cercueil, plusieurs façons de pleurer un mort, différentes manières de faire face à ce manque.
Nous assistons à des scènes où ces femmes de générations différentes posent des questions.
Cette sorte de journal intime dévoile leurs cicatrices, faites de silence et de soumission, qui trouvent dans l’histoire (et les histoires) de leur auteur une façon de se démêler et de faire entendre leurs voix singulières. Ces personnages issus des pièces lorquiennes viennent apostropher l’auteur, ce cercueil sans doute vide, enquête de réponses sur leur existence, réponses qu’en apparence seul l’auteur détiendrait.


Remerciements :
Piero Pasquetti, Rosa Martin (violoncelle), Mireia Folch, CSZ Producciones.

Adaptation, conception et mise en scène: Diana Siru / Dramaturgie : Ana Lanfranconi / Jeu : Maritoni Reyes et Diana Siru / Affiche : Pilar Valdivia / Marionnettes, masques et retablillo : Martha Romero / Costumes : Sonia Alcaraz / Scénographie : Marta Pasquetti / Création Bande son : Isaac Armas / Technicien et design sonore : Ben Reyes / Création Lumière : Mathias Bauret / Assistante : Christelle Korichi / Voix off : Rosa Pedro / Coréalisation: La Nef - Coproduction: Le Lem - Avec le soutien : Théâtre aux Mains Nues et la MCJ Haut de Belleville


Grâce au travail en binôme de la dramaturgie, nous avons pu sélectionner les textes qui nous ont semblé les plus justes pour faire parler ces personnages féminins qui sont en lutte contre leur destin. D’autres références extérieures au corpus lorquien se sont greffées, aussi, à notre imaginaire (les chœurs pasoliniens, des poèmes d’Antonio Machado, des chants volés à nos souvenirs, etc.) L’action se déroule pendant une veillée funèbre et c’est justement la nuit qui donne l’occasion aux personnages de puiser dans le réservoir de mémoire et de gestes que l’art de García Lorca nous fournit.
La présentation de la pièce met à l’honneur le rôle des pleureuses, qui font du commérage pendant une veillée funèbre.
Ces commérages éveillent dans ces femmes les souvenirs lointains, des personnages qu’elles ont peut-être incarnés ou vus, sans doute souhaités être. Et leur désir de revivre ces instants va pousser ces deux femmes à entrer dans une cérémonie récidivante qui reconstitue tous ces récits.
Ces femmes cherchent des réponses, posent des questions, revivent leurs vies par le récit de leurs malheurs. Elles mènent un combat inlassable entre leur désir et leur rôle établi pour la société. Ainsi, devant nos yeux se dévoilent différentes facettes des femmes et des générations dans une combinaison de lassitude et de résistance.

La Compañía

L’origine de ce projet est l’amitié que nous avons avant tout entre nous toutes, et c’est de l’envie de mettre en valeur ces forces là que la Compañía est née. Composée principalement par des femmes, nos rôles en tant qu’artistes trouvent un parallélisme avec ces personnages. Que ce soit dans le domaine de la scénographie, des costumes ou des masques et des marionnettes, le travail de recherche a été poussé jusqu’au bout, en nous interrogeant sur notre regard situé et sur notre place dans la société.
S’engage alors un dialogue avec la scénographie, qui est un cercueil qui se déplie en se transformant en un châssis de théâtre, décor ancien qui accompagne chaque récit et de leurs valises surgissent des objets qui font revivre leur passé. Les costumes confèrent une armature aux corps pour qu’ils puissent se dénuder de sa carcasse. Les masques agissent comme une métaphore des sentiments de ses personnages, tous brisés par une force supérieure à elles-mêmes. Le choix esthétique sur les marionnettes inspirées des dessins et peintures de Francisco de Goya nous ont permis de travailler par couches l’épaisseur des images qui se constellent sur scène. Elles dénoncent tout à la fois le goût pour les apparences et la duplicité morale de la vie sociale. La musique n’est pas une garniture, mais une vraie proposition dramaturgique pour chaque personnage ainsi que pour la temporalité de la pièce.
Tous les domaines artistiques se croisent pour devenir un seul récit commun.