Stage de dramaturgie, d’écriture scénique et d’interprétation

Solo – Monologue – Autoportrait - Concevoir un solo avec les outils du spectacle vivant : texte, corps et marionnette

03 au 14 avril 2023 - Sylvain Maurice, Simon Delattre, Einat Landais

Nuage
  • Du 03 au 14 Avril — 2023

Stage de dramaturgie, d’écriture scénique et d’interprétation

03 au 14 avril 2023 - Sylvain Maurice, Simon Delattre, Einat Landais

Dates : du 3 au 14 avril 2023
Horaires : 10h-18h
Nombre d’heures : 70h
Nombre de jours : 10 jours


Tarifs :
1800 € TTC en passant par un OPCO – Pôle Emploi – Employeur
1320 € TTC auto-financement



Publics : Professionnel.les du spectacle vivant et de la scène : marionnettistes, comédien.nes, danseur.ses, performeur.ses, etc.


Informations et inscription par mail auprès de Marie Lorenzi ou par téléphone : 01 41 50 07 20


Pour vous inscrire, veuillez envoyer le formulaire d’inscription accompagné d’un CV et d’une note présentant vos motivations et vos attentes pour cette formation, éventuellement votre projet en rapport avec cette formation.


La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite. Pour tout autre handicap, merci de nous contacter en amont afin de vous accueillir au mieux.

Intervenant·es : Sylvain Maurice, metteur en scène, Simon Delattre, metteur en scène, Einat Landais, factrice de marionnette et scénographe

Contenu

A la frontière du projet personnel et de la pluridisciplinarité, le solo est une forme d’une grande inventivité pour l’interprète qu’iel soit marionnettiste, comédien.ne, danseur.se, performeur.se. Cette formation vise à un double objectif : pratiquer le solo dans ses différentes variations (monologue, autoportrait, etc.) en élaborant des outils méthodologiques communs, et esquisser ou approfondir pour chacun.e des stagiaires un projet solo, tant du point de la dramaturgie, de l’imaginaire que de l’interprétation. Ce stage a donc pour ambition de dessiner des cadres pour tous et en même temps de travailler sur la singularité de chacun.

Objectifs

  • Maitriser les enjeux dramaturgiques (adaptation, écriture, etc.) pour construire un solo
  • Trouver les bons appuis de jeu pour interpréter son solo
  • Esquisser un quart d’heure d’un solo possible

Prérequis

  • Être professionnel.le du spectacle vivant ou avoir une expérience significative du jeu d’acteur, de la danse et/ou de la marionnette
  • Savoir appréhender un texte théâtral

Méthodes pédagogiques

Le travail se divise en trois temps :

  • des exercices collectifs, à base d’improvisation et de jeux théâtraux
  • des exercices sur un texte de référence, qui tantôt collectivement, tantôt individuellement, doit donner un cadre commun
  • un travail individuel pour chaque stagiaire, tant du point de vue de la dramaturgique que de l’interprétation, que sur un projet de solo

Evaluation

  • entretien individuel à l’issue de la formation
  • restitution d’un travail personnel en fin de formation



    PROGRAMME


    PREMIERE SEMAINE [35 heures]

La première semaine a pour objectif de travailler sur des outils communs afin de préciser un projet de solo (que le stagiaire soit venu avec une idée précise ou bien « juste avec une envie » mais sans sujet déterminé).

Du lundi au vendredi de cette première semaine :

1 – Exercices et improvisations [12 heures]

  • Travailler sur l’adresse et la relation au public
  • Expérimenter la valeur du « quatrième mur »
  • Préciser les différences entre conteur, narrateur et personnage

2 – Mise en jeu de matériaux pour le solo [12 heures]

  • Lectures de texte
  • Improvisations thématiques
  • Mise en jeu de différentes techniques (marionnettes, objets, corps, voix, musique)

3 – Étude de cas [5 heures]

  • Regards sur différents solos
  • Collectage de documents

4 – Mise en jeu de « son » solo [6 heures]

  • Présentation de projet
  • Échange dramaturgique

A noter que le vendredi matin de cette première semaine, chaque stagiaire prépare un projet de solo afin que l’après-midi, il puisse exposer devant l’équipe pédagogique « son projet » et discuter de sa mise en œuvre.

DEUXIEME SEMAINE [35 heures]

La seconde semaine a pour objectif de construire le « solo » pour une présentation le vendredi.

1 – Exercices et improvisations [13 heures]

  • Approfondir les différences entre conteur, narrateur et personnage
  • Repérer dans la pratique les différentes temporalités du solo : la valeur du présent, la valeur du souvenir et du passé, etc.

2 – Écriture du solo [15 heures]

  • Mise en situation : écriture de plateau
  • Travail technique pour préciser ses outils
  • Échange dramaturgique

3 – Restitution publique et entretiens individualisés [7 heures]

LES METHODES DE TRAVAIL

Ces méthodes de travail sont de trois types qui se combinent et se complètent :

  • Improvisations et exercices : l’enjeu est de construire en direct, dans le temps présent, la relation au public dans l’enjeu du solo.
  • Dramaturgie : l’enjeu est de comprendre les enjeux dramatiques et dramaturgiques spécifiques du solo, en se confrontant à différents matériaux et différentes techniques.
  • L’écriture : elle consiste à accompagner, à encourager la démarche créatrice des participants, à les aider à découvrir et à aborder et mettre en scène leurs ressources propres.



    LES METHODES PEDAGOGIQUES

Différentes pédagogies sont utilisées :

  • l’improvisation et la mise en jeu avec retours argumentés
  • le jeu des questions-réponses autour des questions techniques et de jeu
  • la répétition à travers un échauffement quotidien
  • le travail dramaturgique, qui consiste à étudier des exemples de solo
  • l’écriture de plateau à travers un accompagnement personnalisé
  • une initiation à différents techniques pluridisciplinaires

Le travail se divise en trois temps :

  • des exercices collectifs, à base d’improvisation et de jeux théâtraux
  • des exercices sur un texte de référence, qui tantôt collectivement, tantôt individuellement, doit donner un cadre commun
  • un travail individuel pour chaque stagiaire, tant du point de vue de la dramaturgique que de l’interprétation, que sur un projet de solo



    LES MODALITES D’EVALUATION

L’évaluation consiste en :

  • un entretien individuel à l’issue de la formation
  • une restitution d’un travail personnel en fin de formation

Les intervenants ont en tête la grille d’évaluation suivante et jaugent le progrès des participants suivants les critères ci-dessous :

Jeu
Sens du travail en équipe
Intégration de la notion des différents rapports au public
Intégration de la notion de “distanciation” vis à vis de la marionnette
Intégration de la notion de “distanciation” vis à vis de soi et des autres.
Intégration de la notion d’écoute de soi
Intégration de la notion d’écoute des autres stagiaires et du groupe
Intégration de la notion d’écoute de la marionnette
Intégration de la notion d’écoute des intervenants
Intégration et compréhension des enjeux du théâtre noir dans l’écriture


Responsabilité
Autonomie
Responsabilité de soi
Responsabilité (et respect) vis à vis des autres stagiaires et de l’entourage


Créativité
Sens de la dramaturgie
Honnêteté et ténacité dans la recherche
Compréhension de la notion de métaphore dans sa mise en pratique
Mobilisation du corps et investissement personnel
Sens du travail en équipe

SYLVAIN MAURICE

Ancien élève de l’École de Chaillot, Sylvain Maurice fonde en 1992 la compagnie L’Ultime & Co, qui se consacre dans un premier temps au répertoire germanique de l’entre-deux guerres, avec un travail scénographique original constitué de micro-espaces et de castelets : Un fils de notre temps d’Odön von Horvath, De l’aube à minuit de Georg Kaiser, Berlin, fin du monde de Lothar Trolle en sont les principales étapes.
Une nouvelle page s’écrit en 1999, avec la création de Thyeste de Sénèque au Théâtre de Gennevilliers, puis en 2001 de Macbeth de William Shakespeare au Festival d’Avignon : le changement de répertoire se conjugue avec un travail scénographique renouvelé, architecturé sur de grands espaces. De 2003 à 2012, Sylvain Maurice dirige le Nouveau Théâtre – Centre dramatique national de Besançon et de Franche-Comté Dans ce cadre, il poursuit son travail sur le répertoire (Richard III de William Shakespeare, Peer Gynt d’Henrik Ibsen, Œdipe de Sénèque), sur les écritures contemporaines (Dealing With Clair de Martin Crimp) et la marionnette (Les Sorcières de Roald Dahl). À la suite de sa mise en scène de Kanzlist Krehler de Georg Kaiser au Deustches Theater de Berlin, il développe son travail à l’international. Enfin il engage un travail pluridisciplinaire à l’occasion de son adaptation de La Chute de la Maison Usher (avec dans le rôle-titre Jeanne Added), théâtre musical et visuel, librement inspiré de la nouvelle d’Edgar Poe.
Il dirige depuis janvier 2013 le Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – Centre dramatique national. Son travail actuel se déploie selon deux directions principales : D’une part, il se consacre à l’adaptation scénique de romans et de nouvelles avec pour réalisations un cycle Marguerite Duras (La Pluie d’été et Histoire d’Ernesto), Réparer les vivants d’après le roman de Maylis de Kérangal, La 7e Fonction du langage d’après le roman de Laurent Binet, Short Stories d’après six nouvelles de Raymond Carver. D’autre part, il développe les relations entre le théâtre et la musique avec une version oratorio de Penthésilée d’Heinrich von Kleist (composition de Dayan Korolic). Il poursuit également sa collaboration avec l’ensemble de musique contemporaine TM+ (direction Laurent Cuniot), avec La Vallée de l’étonnement d’après Peter Brook et Marie-Hélène Estienne dans une composition d’Alexandros Markeas. Il retrouve en 2020 le comédien Vincent Dissez avec le spectacle Un jour, je reviendrai de Jean-Luc Lagarce, composé de L’Apprentissage et du Voyage à La Haye. Il crée à l’automne 2022 Arcadie d’Emmanuelle Bayamack-Tam, avec Constance Larrieu, ainsi que La Campagne de Martin Crimp, avec entre autres Isabelle Carré.

EINAT LANDAIS

Facteur(e) de marionnettes, scénographe, coaching de manipulation, mise-en-scène
Einat Landais apprend la scénographie en 1993 avec Gilone Brun et Daniel Lemahieu. Parallèlement, Thierry François lui enseigne la création de masques. Elle suit la formation au Théâtre aux Mains Nues, école de l’acteur marionnettiste, dirigée par Alain Recoing. Depuis lors, elle conçoit et réalise des marionnettes, des masques et des décors pour différentes compagnies parmi lesquelles: Les Guignols de l’info, la Fabrique des Arts d’à Côté, Les Anges au Plafond, le Théâtre Sans Toit, Cie Voix-Off (Damien Bouvet), Johanny Bert, Cie Trois-six-trente (Bérangère Vantusso), Cie S’appelle Revient (Alice Laloye) Théâtre du mouvement (Claire Heggen), Papier théâtre, l’ Atelier de l’Orage, Ass Karnabal, Cie Grizzli, ou pour des metteurs en scène tel que, Guillaume Vincent, Paul Deveaux, Giorgio Barberio-Corseti, Frédérick Fisbach, Elisabeth Chailloux, Frédéric Sonntag, etc. En 2006 elle crée la compagnie Neshikot avec la comédienne Lital Tyano. Elles montent le spectacle « Adélaïde », puis « Appartement à Louer » en 2010, pour lesquels elle fait également la mise en scène. Parallèlement, elle enseigne la fabrication et la manipulation des marionnettes dans différents cadres, amateurs et professionnels : ESNAM-Institut Internationale de la Marionnette, Théâtre aux Mains Nues, La Nef, compagnies amateurs, différents théâtres, etc…
Site internet : http://einatlandaismarionnettes.com