Résidence de construction
Moby Dick
PLEXUS POLAIRE
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Du 30 Septembre 2019
au 11 Octobre 2019
Résidence de construction
PLEXUS POLAIRE
En résidence de contruction de marionnettes et scénographie du 30 septembre au 11 octobre 2019
Création automne 2020
MOBY DICK
En résidence de construction de marionnettes et scénographie du 30 septembre au 11 octobre 2019
“La mer nous relie, entre les continents elle dessine des lignes invisibles reliant les différentes terres du monde. Face à la force de la nature nous sommes tous égaux et infiniment petits. Personne ne saisit cette bataille entre l’homme et la nature aussi bien qu’Hermann Melville dans Moby Dick. C’est l’histoire d’une expédition baleinière, mais aussi celle d’une obsession, d’une quête de sens à travers des personnages fascinants comme la baleine blanche ou le capitaine qui dirige son navire vers la destruction. Contre l’immensité infinie de la mer, les questions existentielles naissent dans le cœur humain. Je souhaite mettre en scène ce monstre de la littérature pour le traduire en une pièce de théâtre visuel, avec 6 acteurs-marionnettistes, un quintet musical et une baleine géante en marionnette. “
Yngvild Aspeli
Metteur en scène : Yngvild Aspeli
Assistant metteur en scène : Pierre Tual
Dramaturge : Pauline Thimmonier
Créateur-vidéo : David Lejard Ruffet
Composition musicale : Guro Skumsnes Moe et Ane Marthe Sorlien Holen
Quintet musical : Guro Skumsnes Moe, Ane Marthe Sorlien Holen, distribution en cours
Scénographe : Elisabeth Holager Lund
Créateur des marionnettes : Polina Borisova et Yngvild Aspeli
Direction technique : Xavier Lescat et Vincent Loubière
Régisseur plateau : Xavier Lescat
Régisseur lumière : Vincent Loubière
Interprètes : Aïtor Sanz Juanes, Alice Chéné, Sarah Lascar, Maja Kunsic, Viktor Lukawski, Andreu Martinez Costa
Date de création du spectacle : Automne 2020
Coproduction : Puppenteater Halle (DE), TJP CDN Strasbourg- Grand Est (67-FR), EPCC Bords 2 scènes (FR), Vitry-le-François (FR), Le Mouffetard (FR), Théâtre des arts de la Marionnette (Paris- FR), Le Sablier (14-FR), MCNA Nevers (58-FR), Le théâtre de Clamart (92-FR), Comédie de Caen CDN (14-FR), Nordland Teater (No), Mo I Rana (NO), Figurteatreti Nordland (NO), Puppet Theatre Ljubljana (SL). Avec le soutien de La Nef – Manufacture d’utopies.
L’histoire de Moby Dick est raconté par Ismaël, un marin sur le baleinier Pequod. Accompagné par son nouvel ami Queequeg, qui est un harponneur couvert de tatouages, et le reste de l’équipe hétéroclite du navire, ils prennent la mer au départ de Nantucket ; une île proche de Massachusetts aux États Unis. Le Pequod traverse l’océan Atlantique, puis continue son voyage sur l’océan Indien avant de rejoindre l’océan Pacifique, en quête des cachalots et de l´huile précieuse qu’ils contiennent. Mais le capitaine du bateau, Achab, est obsédé par la baleine blanche nommée Moby Dick, qui auparavant lui a dévoré la jambe. Sous les ordres de ce capitaine monomaniaque la chasse à la baleine devient une abominable quête de vengeance contre le terrifiant cachalot. D’une manière brillante Melville transforme cet ordinaire récit de voyage en une vertigineuse odyssée sur la nature humaine. Le baleinier Pequod, avec son équipage venant de tous les coins du monde, devient un gigantesque « théâtre des passions », une tour de Babel flottante, remplie des marins et d’aventuriers, des réfugiés et hors la loi. Le capitaine Achab conduit son navire vers la destruction, et la rencontre avec l’imbattable baleine blanche arrive à bout du bateau et de son équipage. Seul Ismaël survie, ironiquement sauvé par un cercueil, et peut nous raconter l’histoire de Moby Dick.
« Mon grand-père était marin. Il avait une femme nue tatouée sur son bras.
De lui, je garde en mémoire comme une odeur de poisson et de sel, de goudron et de tabac. Un portrait enfumé construit à partir des histoires que ma mère me racontait à son sujet. Notre maison était remplie d’objets étranges, ramenés de ses voyages :
Un hippocampe séché, un éléphant sculpté en bois d’Inde, des tasses de porcelaine chinoises révélant des portraits de femmes à la lumière, un bébé crocodile empaillé… Mon grand-père venait d’une île sur la côte ouest de la Norvège, un petit port rempli de navires et de langues étrangères, de pêcheurs, de marins et d’enfants attendant le retour de leurs pères. Un paysage de vent et des femmes debout scrutant l’horizon, priant l’océan qu’il leur ramène leurs hommes à la maison. Des visages usés et salés, des mains calleuses et des églises avec des bateaux suspendus à leur plafond dans l’espoir d’une protection. Un cimetière, si aride et rocheux, qu´il fallait le remplir avec la terre qui servait comme ballast sur les navires qui venaient acheter le poisson séché et salé, pour pouvoir enterrer les morts. Mes ancêtres sont donc enterrés sur une terre portugaise. La mer nous relie. Cette créature à l’humeur changeante qui embrasse les continents et dessine des lignes invisibles reliant les différentes terres du monde. Qu’on l’insulte, qu’on le loue, l’océan vit selon ses propres règles immuables. Nous sommes fascinés par sa beauté éblouissante et effrayés par sa violence sans pitié. Face à lui, nous sommes tous égaux, infiniment petits face à cette force de la nature. »
Yngvild Aspeli
YNGVILD ASPELI
Yngvild Aspeli, directrice artistique de Plexus Polaire, développe un univers visuel qui donne vie aux sentiments les plus enfouis. Les marionnettes de taille humaine sont au coeur de son travail. Mais la double présence de l’acteur-marionnettiste, la musique, la lumière et la vidéo, participent à la création d’un langage étendu pour servir et communiquer l’histoire.
Au sein de Plexus Polaire, elle a créé: Signaux, Opera Opaque, Cendres et Chambre Noire.