Perte

Perte

En résidence du 18 au 22 novembre 2019 - Création à l’issue de la résidence


Ce jour-là, la femme de ménage du théâtre fait son travail, seule, comme tous les jours, quand elle découvre soudain le public présent dans la salle. Habituée à la solitude et à l’invisibilité, elle essaye tant bien que mal de continuer son travail. Mais elle se laisse séduire peu à peu.

Mise en scène: Mitch Riley
Jeu interprétation : Ruthy Scetbon
Ecriture : Ruthy Scetbon et Mitch Riley
Production, aides et soutiens : Soutiens de la Compagnie d’Art d’art, La Nef - Manufacture d’Utopies, Le Labo Victor Hugo (Rouen)


Nous sommes dans un théâtre. La scène est vide mais une voix s’approche. Arrive la femme de ménage. Elle fait son travail, seule, comme tous les jours. Telle une servante de théâtre, elle est celle qui est là, quand il n’y a personne d’autre. Ce jour-là, elle découvre le public présent dans la salle. Habituée à la solitude et à l’invisibilité, et essaye tant bien que mal de continuer son travail. Mais elle se laisse séduire peu à peu. Ces yeux qui la scrutent, l’examinent, sont aussi ceux qui la mettent en lumière, qui la font exister. Plus qu’un public, ils deviendront aussi un complice, compagnon de jeu, un confident avec qui elle pourra révéler les choses enfouies, un ami avec qui elle pourra se révéler.


Nous avons pensé, si cette femme recevait le regard d’un public et qu’elle avait soudain l’opportunité de s’exprimer? Ce personnage est un invisible, mais au plus profond d’elle-même il existe une passion éclatante pour vivre, le feu d’une imagination débordante. Son rêve d’un monde plus libre, presque enfantin tant il est naïf, pourrait devenir l’étendard politique d’un discours sur la liberté. Son monologue intérieur se transforme en visions prophétiques. Sa vision banale du monde devient poétique. Devant nos yeux, elle brille enfin. Nous voulions la regarder, être touchés et rire de ses défauts, ses névroses, sans chercher la caricature. La laisser exister, lui laisser la place d’être, pour mieux la voir, et à travers elle, l’humain.

MITCH RILEY ET RUTHY SCETBON

Mitch est chanteur lyrique et comédien, formé aux arts de la marionnette. Il est associé artistique à la Sydney Chambre Opera avec qui il joue régulièrement depuis 2011.
Parallèlement à ses années universitaires en Etudes Théâtrales et en Italien, Ruthy se forme en tant que comédienne et à l’art du clown.
Mitch et Ruthy se rencontrent en 2016 à l’école Jacques Lecoq.